Comprendre la filière textile
Pourquoi recycler les TLC ?
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La filière TLC est au coeur des enjeux du Développement Durable. Elle avance dans une dynamique avec pour objectifs 3 différentes démarches qu’elle veut communiquer au grand public pour une prise de conscience citoyenne :
Démarche environnementale
Renforcer la prévention, la sensibilisation, la récupération, le tri, le recyclage et réduire les déchets.
Démarche sociale
Le développement des activités de récupération et de traitement des TLC usagés est synonyme de création de valeur et donc d’embauches qui bénéficie notamment aux personnes en difficulté au regard de l’emploi.
Démarche économique
Réemployer, recycler, c’est redonner de la valeur à ce qui sinon serait détruit.
Que devient ce que vous apportez ?
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Les conteneurs sont vidés chaque semaine, c’est un service offert aux communes. Nous reversons une partie de nos revenus pour d’autres actions sociales et nous reversons des fonds aux associations et à nos partenaires privés. Dans tous les cas, le développement de la collecte crée de l’embauche dans la filière, notamment pour les personnes en difficulté au regard de l’emploi.
Crédit image : Re_fashion
Recycler les TLC, en quoi ça consiste ?
C’est récupérer les matières composant les articles usagés par des procédés mécaniques et / ou industriels.
Les chiffons d’essuyage :
Les chiffons industriels ou ceux commercialisés comme chiffons ménagers proviennent de vêtements ou de linge majoritairement en coton, que l’on lave, débarrasse des « points durs » (fermetures, agrafes, boutons, etc.) que l’on coupe à un certain format. Ils sont utilisés par l’industrie pour nettoyer les pièces et les machines.
Les matières premières secondaires :
Les TLC usagés peuvent être déstructurés par effilochage (retour à l’état de fibres plus ou moins longues), broyés (en fibres courtes ou granulats) ou découpés (en lanières ou morceaux). Leur devenir dépend alors de la matière qui les compose, par exemple : Cette matière peut être réutilisée en filature. Autrement dit, ces fibres peuvent être réintégrées dans de nouveaux tissus.
Ces fibres peuvent également entrer dans la fabrication d’articles textiles non tissés comme les isolants, le rembourrage, etc.).
Ou encore elle peut être utilisée en mélange avec d’autres matériaux pour des applications variées, par exemple, dans le secteur automobile, le feutre d’isolation thermique et acoustique qui se trouve à l’intérieur des carrosseries dérive de ces fibres textiles.
La matière première obtenue est conditionnée en « balles » et revendue à des industriels.
La recherche et développement dans ce domaine a encore de nombreuses possibilités à explorer.
POURQUOI EST-CE IMPORTANT DE PARTICIPER ?
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Nos poubelles débordent, nos ressources naturelles s’épuisent. En plaçant nos textiles, linge de maison et chaussures (TLC) usagés dans le circuit du réemploi et du recyclage, on les détourne de la poubelle et on leur redonne de la valeur. On limite la quantité de déchets et on leur offre une seconde vie. C’est une attitude constructive face aux enjeux environnementaux et économiques actuels. Placer ses TLC usagés dans le circuit du réemploi et du recyclage, c’est soutenir la filière de la récupération et de la valorisation textile. C’est donner à cette filière les moyens de se développer, de créer de la richesse et de l’emploi. Une action concertée afin d’être encore plus efficaces tant sur le plan social, grâce à la création d’emplois et de postes d’insertion, que sur le plan environnemental, grâce à une collecte et un tri textile toujours plus importants, réduisant ainsi la production de déchets. En somme, un vrai projet solidaire tiré à quatre épingles…
L’Éco-organisme Re_fashion, c’est quoi ?
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Plus de 2.5 milliards d’articles TLC sont mis en marché chaque année, soit plus de 700 000 tonnes. Qu’ils ne finissent pas à la poubelle, qu’ils servent à plusieurs personnes ou que leurs matières soit récupérées pour d’autres utilisations permet de réduire les déchets et de préserver les ressources naturelles.
C’est au regard de ce gisement de textile de 700 000 tonnes par an, dont seul un faible pourcentage est collecté, que les acteurs de la filière de recyclage textile se sont mobilisés, en 2005, pour trouver une solution législative. Initié par Martin Hirsch, alors président d’Emmaüs, la réflexion autour d’une taxe de contribution textile sera débattu pendant près de trois années, pour qu’enfin, en 2008, la taxe soit promulguée au journal officiel. Elle consacre le principe du pollueur payeur, soit : l’obligation pour les entreprises de prendre en charge leur production textile, de sa mise sur le marché jusqu’à sa fin de vie. Concrètement, il s’agit d’une contribution d’environ 1 centime d’euro, versée à un éco-organisme, pour chaque vêtement ou chaussure mis en vente. L’éco-organisme reverse ensuite cette contribution aux opérateurs de tri. L’objectif final étant de parvenir au réemploi et au recyclage de 50% du gisement national dans les années à venir. Les artisans de la filière de recyclage textile ne se reposent pour autant pas sur la mise en œuvre de cette règlementation : en parallèle de ces initiatives politiques et économiques, ils continuent à rechercher des alternatives face à l’augmentation croissante des déchets textiles.
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